P.L.A.Y.L.I.S.T
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I. sa série préférée est friends
II. on lui demande tout le temps s’il a fait refaire son nez
III. il peut passer toute une journée à lire si on ne le stoppe pas.
IV. est souvent entre séoul et yecheon en raison de son travail.
V. lit des shojo manga pour tenter de comprendre la psychologie féminine.
VI. il est allergique au pollen
VII. amateur de sensation forte, il conduis la vieille moto de son père.

I

t’étais encore qu’un môme quand elle a décidé de vous abandonner...
enfant heureux qui s'apprêtait à fêter son septième anniversaire ; bonheur en perspective dont elle t’aura dépourvu, en choisissant ce pile moment pour gâcher le reste de ton existence.  

tu le reverras alors toujours ce visage éteint de ton père ; incompréhension gagnée quand jamais tu n’avais lu telle expression fermée sur ses traits, et t’es alors resté figé devant pareil portrait, à le regarder ainsi perdu, à n’avoir d’yeux pour ce bout de papier qu’il tenait si fermement entre ses doigts.

puis sans un mot, sans vouloir déranger sur ce que tu as conclu être de la concentration, tu t’es mis à la chercher, elle, dans chaque coin et recoin de cette maison pourtant pas bien grande. « papa, elle est où maman ? » gamin aux entrailles nouées, t’es alors retourné dans les jupons de ton père pour tenter d’obtenir réponse à ta question. question à laquelle ce soir-là il n’aura eu aucun mot, se contentant de passer la main dans tes cheveux, sourire forcé à ses lèvres.

finalement ce soir-là, ton seul cadeau aura été de ne pas lire les mots qu’elle aura posés sur ce papier si tenacement tenu par ton père.

II

départ ayant hanté tes jours et nuits de longues années durantes ; perles salées habillant bien trop souvent tes joues rosies quand les souvenirs heureux de sa présence te revenaient en mémoire.

pourquoi ?

question que tu as longtemps posée à ton paternel, à laquelle il n’aura jamais répondu, trouvant chaque prétexte pour te rabrouer : « tu es trop jeune... » « c’est pas vraiment le bon moment là hyun ki... » « va te brosser les dents surtout... » ; t’essayais bien de poursuivre la conversation, mais chaque fois les yeux arrondis de fausse colère de ton père suffisaient à stopper l’échange.

mais gamin têtu décida de se mettre en quête de ce fameux mot laissé ce soir-là.
mot qui après découverte acheva de te dégouter de cette femme. de toutes les femmes.

vérité dévoilée sur les raisons de son départ.
les mots sont glaçants, froids, dénués de quelconque ressentiment. elle explique avoir rencontré quelqu’un d’autre, détaille qui est cet autre - un homme aisé, bien plus que ton paternel, pouvant lui apporter une vie bien plus confortable que celle qu’elle vivait jusqu’ alors, termine en lui souhaitant bon courage pour le reste, et de ne pas la contacter.

après cette lecture, jamais plus tu n’as demandé au patriarche les raisons du départ de cette femme que tu n’oseras même plus appeler mère.

III

tête posée sur l’oreiller, ta main va et vient sur la peau nue de son dos ; étreinte chaleureuse, s’achevant par quelques échanges bienvenus. « j’peux vraiment pas espérer plus avec toi ? » visage secoué pour répondre à son interrogation ; choses établies avant même qu’elle ne se glisse entre tes draps, tu profites uniquement de leur courbe sans volonté, aucune, d’offrir plus.

gamin traumatisé, blessé par cette gent féminine, il t’est aujourd’hui impossible de leur faire confiance. manière habile d’ainsi protéger tes sentiments face à quelconque trahison, tu les repousses pour ne pas les laisser t’atteindre.

t’es pas un monstre sans sentiment non plus.
tu l’as ressenti, parfois, cette petite étincelle qui les rendait alors plus intéressantes, plus désirables aussi, mais t’a toujours fermé les yeux. l'ignorance pour ne pas avoir à t’investir dans quelque chose que tu sais voué à l’échec.

elles te blesseront, comme elle l’a fait avec ton père.
elles ne sont pas digne de ta confiance.

IV

indépendance aujourd’hui prise de cette maisonnée qui t’aura vu grandir.
colocation d’hier, en voit aujourd’hui apparaître une nouvelle.

appartement confié par cet ami rencontré lors de ce service militaire, quand les chaires s’en sont allées à l’étranger, la compagnie est alors partagée avec celui connu à ses côtés. proposition naturelle s’étant échappé de ses lèvres, à laquelle tu n’as pu dire non quand ton besoin d’autre commençait à se faire ressentir.

équilibre trouvé, mais rapidement malmené par l'arrivée de sa présence.
annonce qu’il avait posté minho, car il avait cette volonté de trouver un propriétaire à cette chambre encore vide. première visite arrivée prestement, elle restera gravée dans ta mémoire, car tu la revois encore cette tête brune s’intéresser un peu trop fortement à cet endroit… tronche tirée tout le long de sa visite, tu savais que tu aurais dû préciser à minho d’inscrire que seuls les hommes seraient acceptés, car tu ne veux d’elle, voire même d’une autre. tu ne souhaites pas voir cette gente s'immiscer dans ce cocon que vous avez réussi à créer.

elle souhaite vous rejoindre, mais ton avis n’a pas changé.
alors il t’explique minho, pose les choses de manières bien plus factuelles et tu décides alors de prendre sur toi pour alors accepter sa présence à vos côtés.