Hana était littéralement aux anges. Elle était à la fois heureuse et toute excitée par leur premier baiser. Et elle le fut d'autant plus lorsqu'Insoo le lui rendit à son tour. Rapidement, elle sentit la fièvre l'envahir, tout comme l'envie de fuir. Étrangement, Hana avait peur. Elle avait peur des émotions de plaisir et de désir qu'elle ressentait à son égard. Elle avait l'impression de trahir Insu, et ça la torturait. Pour autant, ça ne l'empêcha pas de continuer sa périlleuse ascension et de donner suite, encore, et encore, à ce fougueux baiser. On devrait peut-être aller dans ta chambre ? demanda-t-elle, dans un murmure étouffé contre ses lèvres. À moins que tu veuilles qu'on continue ça ici... Mais je t'avoue que je suis pas très fan des canapés, c'est pas vraiment confortable. Délicatement, Hana se recula. Elle observa Insoo d'un regard insistant, plongeant ses prunelles noisettes dans les siennes. Et instinctivement, elle prit sa main dans la sienne et quitta le siège du canapé. Tu viens ?

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Leurs lèvres s’entrechoquent d’une passion débordante, presque troublante, sans toutefois rendre les baisers sauvages, ils restent doux et soyeux à l’image de leurs premiers échanges. Insoo se perd dans la frénésie qu’elle transmet à son corps, une envie furieuse de sourire contre ses lippes alors qu’elle murmure délicatement des mots qui sonnent rapides. En s’inscrivant, il ne s’est jamais imaginé en être réduit ainsi, à vivre histoire qui semble, à présent, être sans lendemain aux yeux de la femme - poitrine qui se serre alors qu’elle lui prend la main et l’enlève du canapé. Perdu, il pointe timidement la porte de sa chambre du bout des doigts. Il n’a pas envie de la mettre mal à l’aise, alors il ne dit rien - - se demande s’ils en ont le droit, si lui aussi, parfois, à le droit de ne pas se prendre la tête et vivre les choses à fond comme elles viennent. Alors il secoue ses pensées maladroites, se disant simplement qu’après tout, lui aussi, en a envie, et la guide en posant sa main contre les hanches de la femme, en direction de son lit. « Faut que je t’avoue… » souffle-t-il en rentrant dans la pièce. « Je ne m’attendais pas à ça. Pas dès la première rencontre alors c’est pas vraiment rangé et… Ça aurait été mieux si j’avais su… Plus romantique. » Et ses joues s’empourprent à nouveau avant qu’il ne l’embrasse, comme une envie qu’elle ne voit pas sa gêne.

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Étrangement, Hana trouva dans sa maladresse quelque chose de touchant. Elle avait l'impression de faire face à un enfant. Et d'une certaine manière, sa façon d'être lui faisait penser à quelqu'un qu'elle connaissait déjà : In Su. Elle avait même parfois l'impression d'être avec lui, à ses côtés, et ça la dégoûtait. Elle se dégoûtait. Elle s'en voulait de penser de cette manière et d'utiliser Insoo pour oublier, le temps d'une nuit, celui qu'elle aimait réellement. Soudainement, elle sentit les larmes lui monter. L'envie de fuir, aussi. Mais pourquoi tu t'inquiètes de ça ? demanda-t-elle en sanglotant bêtement. T-tu pourrais tout simplement en profiter pour tirer ton coup, hoqueta-t-elle nerveusement. Mais non ! Tu t'inquiètes du bordel dans ta chambre ! Finalement, Hana fondit en larmes. Elle tremblait et pleurait comme une enfant, cherchant désespérément à dissimuler ses pleurs derrière ses mains. Je suis trop bête, je suis en train de tout gâcher, articula-t-elle entre deux reniflements. Mais j'ai l'impression de faire mal les choses. Tu comprends ? Enfin, tu me dirais si je faisais mal les choses ? N'est-ce pas ? 

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Ses yeux, lentement, s’écarquillent au plus la voix de la femme perd de son doux timbre et n’est plus que sanglots. Il tremble. A-t-il fait quelque chose de mal ? Il baisse son regard vers elle, plus petit que lui, et alors sans répondre à son lot de questions, il l’emprisonne dans ses bras. L’étreinte s’éternise certainement, mais c’est la seule chose qui lui semble correcte alors qu’il sent les larmes de la femme rendrent humide son t-shirt. Que se passe-t-il ? Il n’est pas certain de comprendre. Seulement, il patiente et attend qu’elle se calme petit à petit ; peut-être qu’ils ont été plus rapides que leurs réelles envies, en se cachant derrière un masque et que finalement, les émotions ressortent plus vraies que jamais. « Tu ne gâches rien du tout Hana. » Au contraire. Dans un murmure qui se veut réconfortant, il caresse sa longue cheveux blonde. « C’est pas grave à ce propos, tu n’as rien fais de mal. » souffle-t-il. Il continue le doux mouvement en souriant. « Installe-toi. Je vais te faire un thé, c’est un remède miracle tu verras. Ça te fera du bien, et à moi aussi. » Il se détache doucement de la belle et prépare deux tasses qu’il ramène très vite. Il les dépose contre la table. « Je ne suis pas quelqu’un qui profite des gens, alors ne penses pas que tout est de ta faute si on ne pars pas dans ma chambre parce que tu es devenue soudainement triste. Tu n’as rien gâché Hana, je te le promet. Ma vision de toi n’a pas changé, tu n’as rien perdu de ce qui me plaît en toi. » avoue-t-il. Ses paroles se veulent rassurantes. Il apaise, au mieux, les maux qui hantent la femme en cette douce nuit hivernale.