everyday we fight
@jung dalnim

elle lui avait demandé de rentrer - dalnim, épouse précieuse. son coeur s'était serré, en répondant par la négative qu'il ne pouvait pas rentrer. c'était étrange, comme sensation, alors il avait cédé sous la pression. yikyung ne savait que rarement dire non à sa femme, à celle qu'il avait aimé plus que tout, il y a des années.

parce qu'il savait, au fond de lui, qu'il ne l'aimait plus de cette manière, depuis la perte de leur enfant. un bébé aurait été salvateur, et quand il a disparu, leur amour a suivi, comme une trainée de poussière.

et la culpabilité le ronge, son estomac se noue alors qu'il se rapproche de leur foyer. celui qu'ils avaient acheté, après leur mariage, pour y fonder une famille. juste avant de plonger un peu plus en enfer. la culpabilité le détruit, et il ne sait pas comment il pourra faire face à dalnim, maintenant qu'il a commis l'irréparable.

il a acheté un bouquet sur le chemin pour faire bonne figure, mais la vérité c'est qu'il avait totalement oublié que c'était la saint valentin avant qu'elle lui demande de venir manger, parce qu'elle a préparé un repas pour eux deux. et il se sent d'autant plus mal qu'il n'avait rien prévu pour sa propre femme.

la porte s'ouvre et la lumière automatique de l'entrée l'accueille. honey i'm home crie-t-il, presque à contrecoeur. le surnom affectueux paraît tellement faux dans sa bouche, mais il ne peut pas l'inquiéter. yikyung s'avance, découvrant son épouse dans la cuisine, hey, happy valentine's day, murmure-t-il en tendant le bouquet.

elle est toujours belle, et même avec tout ce qui les sépare, elle reste sa plus tendre amie - alors il embrasse son crane, et se dit qu'il peut essayer de jouer au mari irréprochable ce soir.

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ootd ✧ @do yikyung,

Tremble de tout son corps à la simple idée qu’il arrive. Lui demande pourtant de la rejoindre, chez eux. Peut-être la seule chose qu’il reste de cette union - - lieu de repère qu’ils évitent néanmoins, lui plus qu’elle ne semble le faire. Elle qui espère encore. Aveugle. On lui répète souvent de faire attention. Que peu importe les choix qu’elle fera, qu’ils feront, ils seront toujours les mêmes. Aux yeux de leurs amis - pas de leurs parents - traditions bafouées si le mariage échoue autant qu’ils ont peiné à mettre au monde un enfant mort avant de naître. Sa gorge se noue à cette pensée. Déjà ses yeux sont embués alors qu’elle prépare le repas - nuit de la Saint-Valentin, elle pense bien faire en cuisinant quelques mets d’exceptions, ajoutant à cela une nappe rouge et quelques bougies lorsqu’elle dresse la table avec les couverts des grands jours. Elle a le sourire aux lèvres Dalnim, en dépit de toutes les larmes qu’elle verse au petit matin, lorsqu’il n’est déjà plus dans le lit et qu’il ne lui donne pas de nouvelles avant une ou deux heures du matin, préférant son travail à sa femme - - mais lorsqu’il est là, ce sont leurs disputes nés de rien qui lui font vivre épandre une rivière le long de ses joues roses. Alors quand la porte s’ouvre et qu’il murmure un surnom qui sonne faux, elle joue le jeu, elle aussi. Grotesque comédie qui perdure dans le temps, commençant lors d’une soirée entre amis où, quelques minutes plus tôt, ils s’étaient énervés : Dalnim, les yeux rouges, avaient prétexté une allergie et la main qu’avait Yikyung contre son épaule se voulait aussi rassurante que oppressante - depuis il n’y a pas une fois où ils se sont offert l’un à l’autre, pas une caresse affectueuse, pas un sourire sans exagération. Seulement des mots lancés dans le vent, se disant qu’ils sont beaux et que peut-être ainsi, la poésie reviendra. Mais elle ne revient pas. « Oh, they’re beautiful ! Thank you. » avoue-t-elle en prenant le bouquet. Il n’a pas oublié et soudain, elle est rassurée. Elle se permet de croire qu’ils passeront un bon moment, et retrouveront l’espace d’un instant, ces âmes d’adolescents qui s’aimaient tant autrefois. « Ok, close your eyes, Yikyung. I have a surprise. » Ses mains se posent, après s’être libérées des fleurs, contre les yeux de son mari. Doucement elle le guide jusqu’au salon et lui dévoile la romance. « Happy Valentine’s Day. » qu’elle murmure. Tout sonne faux, elle a pourtant envie d’y croire. Alors elle se donne à fond, s’offre cette dernière chance de croire en ce mariage chaotique même lorsque tout semble être perdu.

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@jung dalnim

si seulement la romance pouvait renaître de ses cendres, si seulement il pouvait l'aimer comme avant. avant que la routine ne creuse un fossé entre eux, avant que le bébé salvateur ne disparaisse, avant que les disputent ne les dicte. alors peut-être que tout irait mieux, mais l'évidence est là. ils ne s'aiment plus comme lorsqu'ils étaient adolescents et naïfs, ils ne s'aiment même plus au point de se toucher sans frémir d'une sorte de dégoût. peut-être qu'après tout, ils ne sont pas des âmes soeur - est-ce que des âmes soeurs pourraient se complaire dans une vie aussi insipide ? dans un couple qui n'est que violence verbale ? le lit conjugal n'a plus que son nom, devenant un foyer de désespoir pour les deux âmes qui veulent encore prétendre que tout ira bien s'ils réussissent à s'en convaincre.

yikyung sent son épouse aussi mal à l'aise et maladroite que lui, et ça le rassurerait presque. peut-être qu'elle aussi finira par abandonner, peut-être qu'elle n'a plus qu'à se rendre à l'évidence. car ce n'est pas cette mascarade qui pourrait les faire s'aimer à nouveau, faire du foyer une véritable maison familiale. non, un bébé ne pourrait plus sauver les poussières qu'il reste de leur amour d'enfance. pourtant, il se laisse dicter par sa femme, car elle reste cela en son nom. okay accepte-t-il, avant qu'elle ne vienne rajouter ses mains devant ses yeux (est-ce qu'elle ne me fait même pas confiance sur ça ? sur le fait de garder mes yeux fermés quelques secondes ?).

oh. this is nice, offre-t-il comme toute réponse, un sourire fin se dessinant sur son visage. thank you et il vient à nouveau déposer ses lèvres sur le front de dalnim. il pense que la meilleure chose à faire est de s'asseoir, et de laisser dalnim mener la danse - c'est elle qui a tout prévu, après tout. que pourrait-il faire d'autre que de subir, sans rien dire ?

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ootd ✧ @do yikyung,

De leurs baisers fougueux, il ne reste rien. De leurs étreintes réconfortantes, il ne reste que des miettes. De leurs passions, il ne reste que de vagues souvenirs - - ébréché, les tendresses se sont transformés petit à petit en amertume, la colère brisant ce qui reste d’eux au fil du temps. C’est alors, dans ces moments calmes, que ses lèvres se perdent contre son front plutôt que contre ses jumelles, et étonnamment, c’est mieux. Les affres sont réelles, et pourtant les maux se dissipent légèrement à ce simple contact amical. Après tout, ne sont-ils pas amis avant d’être des époux ? La gorge de la femme se noue, boule au ventre hurlant à l’idée de perdre Yikyung - - qu’ils ne soient plus mariés, pas même amis. Qu’ils passent d’amants à néant. Effrayée, au point de tout faire afin de recoudre les tissus déchirés - mais hélas, à force de tendre les morceaux de fils, ils se cassent et sont irréparables. Alors elle se consacre à la couture ces derniers temps, croyant aveuglément que les beaux jours reviendront si elle patiente un peu. Se forçant à faire plus d’efforts à chaque fois qu’ils se prennent la tête - - à se dire qu’elle a tout ratée cette fois, que la prochaine sera la bonne et que les reproches cesseront bientôt : c’est ce qu’elle se dit lorsqu’ils avancent vers le salon, ses douces mains collés aux yeux de l’homme alors que le parfum de la nourriture délicieuse chatouillent les narines. Un faux sourire accroché aux lèvres, elle dévoile la mascarade romantique. Oh. This is nice, thank you. Enthousiasme exaspérant - zéro énergie, il se fait violence et elle le sait. « I hope you like what I’ve prepared. » espère-t-elle alors qu’elle se dirige vers la cuisine. « I… I put all my love into it. » Elle ne le regarde pas, c’est plus facile de dire ce genre de choses stupides - elle le pense malheureusement, y a mis toute sa passion dans ce repas aux chandelles, se soufflant qu’il s’agit sans doute de la dernière Saint-Valentin qu’ils fêteront ensemble. Sa voix craque légèrement. Elle en tremble, s’éloigne de lui parce qu’elle sent les larmes montées. « Because I love you. » Mais les mots sont à peine audibles.

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@jung dalnim

quand est-ce que tout est devenu aussi bancal ? depuis quand il ne peut même plus la regarder dans les yeux, et la voir avec un regard teinté d'amour ? est-ce que c'est la fausse couche ? ou est-ce qu'ils ont arrêtés de s'aimer bien avant ?

les questions se bousculent sans qu'il ne puisse trouver une seule réponse. il sent pourtant bien que cela fait longtemps qu'ils ont commencé à se complaire dans une routine, avant de tomber aux enfers. (il n'est pas son âme soeur) ; il le sent. car il ne ressent pas sa peine, il peine à la comprendre. tout serait plus simple s'ils étaient des âmes soeurs, tout serait si facile.

yeah i love it. sorry i'm ... tired. thank you. enchaîne-t-il, les mots semblant tellement éreintants. il est fatigué de prétendre, mais il serait encore plus fatigué de dévoiler la vérité. alors il se cache, et joue le jeu de dalnim. une soirée - une soirée. c'est court, il peut le faire.

yikyung ferme les yeux quand elle lui confesse son amour dans un souffle, alors qu'elle s'éloigne de lui. la machoire serrée, c'est sa gorge qui se noue. do you ... really ? demande-t-il, alors que son regard se perd sur la silhouette de son épouse. il se hait de la rendre triste comme ça, de ne pas être le mari qu'elle mérite. i ... i love you dalnim. but i don't think i love you in that way anymore

le ciel se fracasse sur lui. (est-ce qu'elle va lui dire qu'elle l'aime toujours?)

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ootd ✧ @do yikyung,

Fracas dans la cuisine. C’est la vaisselle qui tombe au sol lorsque les paroles atteignent ses oreilles et gifle sa poitrine méchamment - - mots soufflés avec tendresse, réception néanmoins maladroite, les larmes mourant contre le carrelage alors qu’elle est agenouillée silencieusement. Tente en vain de remettre en place les morceaux de verres brisés au plat encore chaud. Les aliments se sont perdus en même temps qu’elle, et ils ne sont plus mangeables - pas rattrapable, tout est raté. Mariage en désordre. S’effondre la reine, devenant simple chiffre dans un tas de cartes neutres et vides de sens : pourtant elle ose et se relève, chancelante alors que ses vêtements sont tâchés. Elle ne ramasse rien. Pars simplement en direction du salon et pose un magnifique sourire contre ses lèvres roses et fragiles. « Are you sick ? You must be really tired. » C’est forcément le cas, sinon il ne dirait pas ce genre de chose, n’est-ce pas ? Fiévreux, il doit l’être - elle nie tout autre raison possible. Dans un déni profond, cruel, qui brise plus qu’il ne l’aide. « Or maybe you... you’ve been drinking again, haven’t you ? » Elle cache sa main tremblante derrière son dos. Bientôt, pourtant, son sourire s’éteint. Il est difficile d’être bonne comédienne lorsque l’on joue son propre rôle - - le spectacle prend fin tôt ou tard, mais elle espère encore que ce ne soit pas maintenant. Peut-être demain ? Oui, demain sera mieux. Une meilleure date. Alors si elle retarde un peu l’échéance, les douleurs se feront moins intenses. Ou peut-être seront-elles pires ? Les larmes, elles coulent toutes seules, sans qu’elle ne s’en aperçoive, et la gorge nouée, elle garde la tête haute. « I like it better when you blame me. It’s fun, huh ? … Why do you say things like that, it’s stupid. » Mais la réponse, elle ne l'entendra pas. Préfère et invente sa propre réponse dans sa tête.

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@jung dalnim

god, what the fuck have you done ? s'exclame-t-il en faisant de grands pas pour atteindre la cuisine. le bruit l'aurait paralysé, s'il avait encore eu la force de repenser à la fois où son père avait cassé des assiettes à côté de son visage, un jour où il était furieux. yikyung pense encore à protéger dalnim (même s'il la blesse verbalement). il veut crier, parce que la situation est surréel, et il ne se sent déjà plus dans son corps - don't hurt yourself ! can't you be a little careful ?. sa main se saisit des morceaux de porcelaine qui sont encore à terre.

il y a de la nourriture par terre, et elle est visiblement sous le choc. ou peut-être fait-elle semblant ? est-ce qu'elle serait autant dans le déni, pour prétendre que tout allait encore bien entre eux ? alors qu'ils ne se sont pas touchés depuis des mois, qu'ils n'arrivent plus à se dire "je t'aime" sincèrement ? et elle se lève, et il la suit, se délestant immédiatement de la porcelaine qui retombe au sol. no. no dalnim. let's not do this. il supplie, et ses poings se serrent.

i'm not drinking. fucking hell, can't you realise that we're not happy together anymore ? son visage est crispé, sa machoire serré, et pourtant sa voix reste ferme et agacée. il voit son visage trempé par les larmes, son sourire se faner. (c'est sa faute, et il se déteste). we were probably just not meant to be. souffle-t-il en se détournant de dalnim, retournant dans la cuisine pour placer la vaisselle cassée dans un sac poubelle. et il ne fait pas assez attention, ou peut-être le fait-il exprès, tranchant la paume de sa main sur un morceau de porcelaine.

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ootd ✧ @do yikyung,

Debout, le regard dans le vide alors que les larmes tombent plus facilement que le masque qu’elle s’entête à mettre tous les jours, et aujourd’hui plus que jamais ; encore une fois où elle cherche un moyen de mettre fin à la conversation. Elle n’est pas aussi courageuse que prétend Hansol - - au final, ce n’est pas Yikyung qui est insensible à la situation, c’est elle qui noie le bateau au milieu de l’océan au lieu de le remettre au port. Dalnim elle n’est que tremblement et larmes, incapable de faire le moindre mouvement ou de répondre aux lourds mots que lui offrent son mari. Elle reste muette. Ô si silencieuse qu’on entend presque les flammes des chandelles s’éteindre petit à petit. Les mots volent et atteignent ses oreilles pourtant, elle n’est pas bête, seulement incomplète. Perdu dans un vaste chaos qui jamais ne se calme, pas même lorsqu’elle ne souhaite si fort en préparant un délicieux repas, en dressant une jolie table - dans ses yeux, elle s’imagine avec lui, riant à ses blagues comme avant, dégustant simplement les mets exquis en lui tenant la main amoureusement. C’est tout ce qu’elle souhaite. Cette nuit, c’est ce qu’elle aurait aimé ; mais il n’y a rien eu d'autre que des mots qu’elles n’étaient pas prêtent à entendre, bien que le scénario s’est joué de nombreuses fois dans sa tête auparavant. Cette fois la situation est bien réelle et c’est toujours plus douloureux que dans ses terribles cauchemars. Il n’y a que les râlements de Yikyung qui efface sa vision, lorsqu’elle remarque les quelques gouttes de sang qui s’écrasent contre le sol. Pupilles écarquillées, elle s’étonne d’être assez lucide pour se rendre dans la salle de bain. Elle revient avec la trousse à pharmacie, le silence surplombant la cuisine alors qu’elle attrape sa main et désinfecte à la plaie - - si les cœurs se soignaient ainsi, ce serait plus simple. «  I just wish we could fake another day, that’s all. » murmure-t-elle péniblement. Cette fois il n’y a pas de larmes. « I don’t want to have this conversation tonight. I’m tired. » Vide de toute énergie. « I’m going to bed. It’ll be better tomorrow. » L’annonce est robotique quand elle se relève après avoir mis le pansement. Elle ne range même pas la trousse, laisse la nourriture au sol et les morceaux de verre sont toujours parterre lorsqu’elle va dans la chambre.

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@jung dalnim

accroupi, incapable de penser à faire autre chose que de continuer à se blesser en ramassant les plats cassés. il y a de la nourriture partout, il faudrait nettoyer rapidement pour éviter d'attirer les cafards. crispé, parce qu'il ne veut pas encore penser aux conséquences de ses paroles - c'est fini. c'est réellement fini, maintenant. et son coeur tombe un peu plus dans sa poitrine, parce qu'il ne sait pas s'il est prêt à vivre sans elle. avant d'être son épouse, c'était son amoureuse, et encore avant, sa meilleure amie. dalnim demeure la seule personne qui pourrait le comprendre, et pourtant, elle n'a pas su mettre des mots sur la situation dégradée. you don't have to do that. murmure-t-il alors qu'elle prend sa main pour la bander. et les première larmes s'échappent de ses yeux, se mélangent au sol avec quelques gouttes de sang. il ne peut pas être aussi fort qu'il l'aurait voulu.

dalnim, please supplie-t-il d'une voix faible. we have to talk about this. i mean we can't keep faking it forever, can we ? it's not living. i want you ... i want you to be happy. and i know i can't make you as happy as you should be. i'm the worst husband there is, but i still want to be your best friend. sa voix se perd entre les murs de la cuisine, parce qu'elle se dérobe, évitant la conversation lorsqu'elle annonce partir se coucher. et il tombe enfin sur ses cuisses, enfoncant son visage dans ses paumes pour étouffer ses sanglots.

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ootd ✧ @do yikyung,

Les larmes coulent toutes seules. Elles arrivent contre toutes attentes et la seule défense qu’elle trouve, Dalnim, c’est la fuite, qu’importe les conseils d’Hansol lui soufflant l’affrontement. Elle n’a pas le choix. Cette vulnérabilité, elle l’a déteste lorsque Yikyung la remarque. Cette faiblesse, elle entache le couple et elle imagine qu’ainsi, s’il ne sait pas qu’elle pleure à flot, demain la discussion sera différente - - elle se rattache à tout ce qui lui vient en main, se créant une bulle incassable où ses pensées entachent la réalité. Elle brouille son esprit, posant ses mains contre ses oreilles alors qu’elle est étalée au sol, dépourvue de tout sens. Son visage est effrayant. Pas une expression n'est lisible, comme éteinte alors que la pluie se déverse le long de ses joues. Les minutes passent, les heures peut-être, et le silence surplombe la pièce. Le parquet est trempé, elle en a honte lorsqu’elle se relève et le regarde, vide. Elle tremble légèrement, tangue un peu de ses pieds mais elle s’en moque. Ouvrant la valise posée au-dessus du dressing, elle pose une pile de vêtements dedans et la referme. Lorsqu’elle enfonce la poignée de la porte, elle sèche ses yeux rouges et se fait aussi digne que possible en cherchant la silhouette de son mari au loin. Sa poitrine bat la chamade. Elle est effrayée. « I’m sorry, we’ll talk about it, I promise. » Sa voix tremble. « But understand that I need time. I’m not ready to do it now. I need air and space. I want to think calmly about the best way to see... this. » Le mot lui semble impossible à dire. C’est encore irréel dans sa tête, mais elle s’approche de lui avec sa valise et à la pointe des pieds, elle embrasse son front timidement. Elle n’est pas en colère. Elle est juste en deuil d’une relation qu’elle pensait féérique et éternelle, née sous les fleurs de cerisiers comme dans ses romans aux fins heureuses. Désolé Yikyung.