vive douleur qui la transperce. sensation de vertige avant que le cri qu'elle pensait à peine audible n'attire l'attention. pincement de lèvres, la voilà qui sourit légèrement, gênée au possible. « excusez-moi. » elle s'excuse et se lève sans ne rien ajouter de plus. excuses prononcées pour un dérangement, pour autoriser une absence. « j'ai besoin de me rafraichir. » ainsi elle quitte la pièce pour rejoindre le calme du couloir. « merde ! » aux sourcils froncés, à l'incompréhension face à ce qui venait de se produire, la voilà qui vient passer sa main sur sa poitrine. brûlure soudaine lors d'un choc venu de nul part, la voilà qui tente d'atténuer cette gêne qui persiste.

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une quantième réunion où il est invité par la bienséance de son père qui se voile la face. néanmoins, aujourd'hui c'est différent— et le souffle coupée de sua ainsi que la douleur familière dans sa poitrine le prouve. jieon se lève sans un mot et s'excuse brièvement, fuyant le regard sévère de son géniteur pour se lancer à la poursuite de sua. sua ! sa voix résonne dans le couloir et il sait qu'il se rapproche d'elle lorsqu'il entend ses talons claquer sur le sol. eh, attends deux secondes, sa voix s'éteint une fois à proximité et jieon lui attrape le poignet pour vérifier sa main. c'est- c'est impossible, un rire nerveux comble le fossé entre eux. je- tu- je ne suis pas le seul à avoir ressenti ça, on est d'accord ? jieon a l'impression de devenir fou — il ressent, là, dans son être, les échos des pulsions émotives de sua et il sait qu'elle doit probablement ressentir les siennes. je comprends pas, tu n'as mon tatouage et pourtant- il a l'impression que tout cela est une énorme farce. le voilà piéger dans d'innombrable questions. allons s'assoir quelque part. et il l'entraîne sans réellement lui demander son avis, sa main enroulant son poignet.

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l'esprit qui divague. elle même en perdrait presque l'équilibre tant ce fut intense. trop intense pour comprendre le pourquoi du comment. trop intense pour que ça ne lui soit adressé, à elle. elle qui refuse tout lien d'une telle force avec qui que ce soit. elle espère que tout ne soit une blague. elle espère que tout n'est que mirage et qu'elle se réveillera d'ici peu. elle espère tant bien que mal. « quoi ?! » elle crie. parce qu'au fond, elle ne sait faire que ça, une fois perturbé, la princesse. maudite soit cette journée, qu'elle pense intérieurement. « tu parles de quoi ? ressenti quoi ? » perturbé au possible. troublé comme jamais elle ne l'avait été, elle se voyait, se noyant sous bien des incompréhensions alors que le regard du garçon semblait tout aussi perturbé que le sien pouvait l'être. « mais pourtant quoi ?! » aux sourcils froncés et à la voix cassé, elle manque de trébucher alors qu'elle se laisse entrainer par l'autre. « lâches-moi à la fin ! » prisonnière sans le vouloir. sensation qu'elle ne connaissait que trop bien, elle en viendrait presque à offrir à l'autre les enfers d'un hadès fort déchainé dès lorsqu'il enroule son poignet. colère. enfant-colère. « par pitié, parle clairement et dis-moi ce que tu veux ? et puis c'est quoi tout ça là ? » elle mîmes, pointes leur corps pour ainsi faire comprendre à l'autre ô combien elle ne comprenait rien de la comédie qui se jouait. « j'veux pas m'asseoir, je veux juste- » course arrêtée. la voilà qui libère son poignet et aux diables les regards portés sur eux. soupir bien trop lourd qui exprime ô combien elle se sent piégé. manipulé. désemparé. « j'veux juste comprendre. j'veux pas marcher. j'veux pas de tout ça. »

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énervé, voilà ce que jieon devient. énervé contre la personne en face de lui, celle qui lui a fait ressentir soudainement la même chose que l'année dernière, dans ce starbuck. il renâcle un rire jaune ; oh pour l'amour de dieu, calme toi. t'as pas besoin de faire une putain de scène. jieon serre les poings doucement et prend une inspiration pour se calmer. ça, ce qu'on a ressenti- d'un mouvement de main il indique leur deux silhouettes, est similaire à ce que j'ai ressenti l'année dernière lorsque j'ai eu mon tatouage d'âme-soeur, il se pince l'arête du nez, les traits de son visage se froissent. il ne comprends pas. sua n'est pas la bonne personne et pourtant — elle est là. y'a forcément une erreur parce que tu ne l'as pas, pas d'explication logique sauf la sienne. j'veux pas de ça non-plus, j'ai trop de chose à gérer. il pense à doah, à son père, au bordel familial qui se trame depuis des mois. l'enfer. j'vais te dire les choses clairement : je veux rien de toi et toi, tu veux rien de moi non-plus. il croise les bras et la toise longuement. en attendant, on est bloqué ensemble pour le moment. je peux sentir ta panique, constat froid et sec mais jieon n'y peut rien. il n'y a pas de quoi autant être affolé — il est sûr que tout s'arrêtera bientôt. j'ai besoin d'un café- il marque une courte pause. et toi aussi. suis-moi.

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