˚ ༘♡ ⋆｡˚ aesthetic / anecdote / histoire ˚ ༘♡ ⋆｡˚



What am I now? What am I now?
What if I'm someone I don't want around?
I'm falling again, I'm falling again, I'm falling
What if I'm down?
What if I'm out?
What if I'm someone you won't talk about?
I'm falling again, I'm falling again, I'm falling

Tu as vécu un début de vie bien heureux, entouré de tes deux parents aimants. Pour toi, il n'y avait qu'eux et sans vraiment le réaliser, il n'y avait effectivement qu'eux dans ta vie. La famille de ton père, resté au pays, tu ne les as jamais vu. La famille de ta mère ... ils l'ont évincé, bannis ... à cause de ton père et de ses yeux bridés. Ils n'apprécient guère les personnes "différentes". Mais qu'importe, personne ne t'a jamais fait ressentir un manque de quelconque manière qu'il soit. Ta belle vie prie fin un soir d'octobre durant l'année de sept ans. Un conducteur ivre dévie de sa trajectoire et heurte violemment votre voiture. Tu es le seul à en ressortir indemne, tes parents, eux y perdront la vie. Tu vis déjà un drame et il y a cette question qui se lance, qui va s'occuper de toi. Ton oncle, celui que tu connais à peine et qui détestait ton père, se propose de te garder, non pas par amour et par générosité mais plus parce qu'il te considère comme une sorte d’investissement qui finira, tu lui serviras, peut être, un jour ou l'autre. Te voilà donc au sein d'une famille qui dénigre profondément tes origines et te le fera sentir quotidiennement. La langue de ton père, tu dois l'oublier, les bon petits plats qu'il te préparait, tu les oublies, les jolies histoires qu'il te contait, à la poubelle, tu te dois de devenir un parfait petit blanc, si ils pouvaient même t'ôter tes beaux yeux, ils l'auraient fait. Tu as beaucoup de mal mais tu y contraint. En plus de cela, tu es considéré comme le larbin, dans un sens, si un jour tu dois te retrouver seul, tu sauras parfaitement gérer une maison. Mais être dénigré chaque jours n'est pas une grande partie de plaisir, pourtant tu ne perds ton sourire et ta joie de vivre, tes parents ne l'auraient pas souhaité. Tu vis ton enfer sans que personne ne soupçonne quoique ce soit mais combien de temps vas-tu tenir. A l'école, tu es bon élève, tu te débrouilles bien et logiquement, ton avenir n'est pas un problème. Pourtant tu vas finir par faire tout foirer, quel dommage, mais tu te te sens de plus en plus en colère, désemparé, seul, bref tu en as tellement accumulé que tout finit par déborder. Tu as les plombs qui finissent par réellement pété à l'âge de quinze ans. Rester là où tu vis devient quasiment impossible et malgré les interdictions de sorties, tu passes le plus clair de ton temps dehors, à traîner, à faire des rencontres peu recommandables bref, ta vie commence à dérailler. A l'âge de dix-huit ans tu prends une décision radicale, tu décides de rentrer dans l'armée. Tu t'imagines que là bas ce sera toujours mieux que ta vie, puis tu seras loin d'Eux. Trois ans après ton entrée, tu es envoyé en Afghanistan où ton psychique va encore prendre un gros coup. Tu décides de quitter l'armée dès ton retour aux Etats-Unis, deux ans plus tard. A ton retour, c'est la galère, impossible de retourner dans ta famille, comme tu as clairement foirer tes études tu es obligé de prendre les premiers petits qui passent pour gagner le droit d'avoir un toit au dessus de ta tête et à peut près de quoi manger correctement dans le frigo. La descente aux enfers se fera petit à petit. Tu recroises tes anciennes mauvaises fréquentations qui finissent par te faire tomber dans l'addiction à des substances plus que controversées. Bref, ca y est ta vie t'échappe. Mais au fond de toi, tu espères que c'est une mauvaise passe et que tu finiras par remonter la pente. Faut-il que cette pente ne se transforme pas en la paroi d'un gouffre profond. Un beau matin, sans vraiment de réelles raisons, hormis peut être un espoir de ton inconscient, tu te dis que cela te ferait du bien de renouer avec tes origines, celles qu'on t'a contraint d'oublier, que c'est peut être ca qui te manque profondément à ta vie. Pendant un temps, tu réduis la défonce et bosse limite jour et nuit pour te créer un petit capital, juste de quoi partir ... quitter les Etats-Unis pour la Corée du Sud. C'est long, difficile, douloureux, mais tu t'accroches à l'espoir que là bas, ta vie reprendra peut être son sens. Jusqu'au jour où tu finis par te lancer, tout plaquer pour débarquer dans un pays que finalement, tu ne connais pas plus que cela et où tu vas devoir tout réapprendre. Tes débuts en Corée sont rudes, ton coréen, tu l'as clairement oublié alors tu tentes de te débrouiller comme tu peux. Ti trouves un toit, c'est pas un palace mais c'est bien suffisant, un petit boulot et pour le moment, tes travers t'ont quelques peu laissé en paix. Mais tu te rends bien compte que même si du sang coréen coule dans tes veines, t'es rien qu'un étranger parmi tant d'autres. Cela fait maintenant trois ans que tu es installé à Yecheon, ton coréen s'est amélioré mais tu as toujours un fort accent anglais. Ta situation est passable mais ca peut aller. Est-ce que tu vas continuer dans ce sens là ou tu vas finir par faire foirer ta vie comme tu le fais si bien ?