˚ ༘♡ ⋆｡˚i'm tired of hearing excuses˚ ༘♡ ⋆｡˚

« Officiellement inapte d'exercer ses droits civiques seule » un mensonge qui la détruit jour après jour, depuis qu'elle a un jour fuit son pays avec ses parents, direction la Corée du Sud, pour un plus grand futur, un plus grand plaisir de vivre dans l'argent et le bonheur social. Cependant, pour Rie, rien de tout ça rimait avec la joie des valses qu'elle entreprenait. Son moral changeant, sa concentration minime, sa sensibilité maximale, et cette éternelle impression que la tristesse habite en elle à jamais, elle fut diagnostiquée comme atteinte de dysthymie, un trouble de l'humeur qui est bien souvent difficile à voir, léger mais chronique. Fatigue constante, trouble de la mémoire, du sommeil, et une estime de soi déjà généralement basse aujourd'hui réduite à néant, longtemps laisser non-diagnostiquée, son trouble prit le dessus sur sa vie, forçant ses parents, sous l'ordre de sa mère, à la mettre sous tutelle administrative. Ceci n'est pas arrivé tout d'un coup, il faut remonter à la source de ce trouble pour comprendre, et la personnalité de la jeune femme.

Rie fut toujours une jeune femme timide, naïve et facile. La petite boule d'énergie souriante, offrant à tous un soleil dans une journée de pluie. Sa passion pour la danse, découverte depuis sa plus jeune enfance, fut entreprise dès que possible, et par ses entraînements, sa silhouette fine attira les oeils, mais les siens ne regardaient qu'un seul garçon. Celui-ci, un voisin depuis si longtemps, qui lui parlait comme s'il ne voyait qu'elle n'avait d'oeil que pour lui, et pourtant, elle était si innocemment amoureuse. Ce jeune homme fut son premier petit ami, après qu'elle osa lui demander de sortir avec elle, couple qui ne resta pas ensemble très longtemps. Prude, et contre les touchés trop intime, Rie ne donnait rien trop rapidement, de peur qu'on lui prenne tout. Cette peur de l'abandon, de tout perdre fut en elle depuis l'enfance, depuis qu'elle vit devant elle le corps de sa grand-mère sans vie. Mais avec lui elle se sentait bien, elle se sentait en sécurité, alors peut-être pouvait-elle lui donner légèrement plus. Premier baiser donné, si doux et si réservé, comme récompense de son affection. C'est aujourd'hui son plus grand regret.

Dansant dans les cours de son voisinage, joie si rare et pourtant réelle, elle rêvait d'un futur parfait, le classique que l'Amérique vendait si bien à travers ses films, séries : high school sweethearts. Nonobstant, il ne fut pas longtemps pour réaliser l'horreur de la réalité. Mains entrelacées, regards profonds yeux dans les yeux, et les lèvres qui se touchaient, la danseuse ne put tenir ses pointes, et tomba des nues devant la scène. Sayuri, elle qui pourtant était d'aide et de réconfort toute sa vie, avec celui qu'elle aimait, dans ses bras. Bien sûr, la douce Rie qu'elle fut n'osa pas les interrompre, et continua simplement son chemin sans leur adresser la parole, le cœur brisé, entre un amour à sens unique, et une amitié fausse depuis tant d'année. Mais ceci ne fut que le début, car peu de temps après que la traitresse se rendit compte que Rie savait, elle décida de briser tout pont amicaux de la meilleure façon possible. Détruire la danseuse de A à Z.

Rumeur lancée dans le lycée des activités extra-scolaire de la jeune danseuse, que son enseignant de danse avait une relation plus que particulière avec elle, mensonge de mauvais goût, pourtant apporté par des "photographies" preuves affichées sur les murs de l'établissement. Des scènes osées, avec son visage transplanté sur le corps de femme qui n'était pas le sien, la faisant apparaître comme une femme facile. Eviter les lycéens fut compliqué pour elle, elle qui ne pouvait plus vivre comme elle le voulait, dans l'ombre de ce qu'elle n'était jamais. Puis suivi les coups, avec ou sans arme, avec pour but de l'humilier encore plus qu'elle ne l'était déjà, blesser ce visage si beau pour la salir. Effacer toute trace de lumière en sa personne. Retrouvant leur fille au poste de police le plus proche, les Shishido décidèrent que changer de monde serait le meilleur pour offrir à leur fille une chance de vivre un jour.

Elle grandit, suivi ses passions, apprit la langue aussi bien que mal, et elle avait réussi, enfin. Elle qui brillait dans les danses les plus belles sous les feux des projecteurs, tutu et chaussons, une véritable princesse des scènes. Ce visage affiché pour le public coréen caché pourtant le malaise commun qu'elle vivait jour après jour, derrière les fenêtres, les larmes coulant jour après jour, l'envie de ne plus exister, se laissant mourir de faim, ne répondant plus aux demandes du propriétaire de son logement, à l'administration, plus rien. Pour cette raison vint la tutelle administrative et de nombreux séjours psychiatriques ainsi qu'un suivi constant, chose qui semblait bénéfique pour elle. Cependant, sa mère ne voyait qu'une chose, la possibilité de prendre tout son argent et contrôler ses dépenses. Comme un enfant surveillé par ses parents avec une bourse accordé, parfois en temps et en heures, Rie vit seule certes, mais contrôlée par sa mère malgré tout.

Elle vit seule, non loin de ses parents, dans l'espoir de trouver quelqu'un, une âme perdue comme elle à qui parler, se confier, et se libérer des chaînes de la vie actuelle. Innocence inébranlable, il est pourtant temps d'en briser les piliers pour laisser son âme fleurir sur scène et en dehors.  

Anecdotes courtes; Rie est pescetarienne, elle ne mange pas de viande, mais se nourrit parfois de chairs de poisson et mollusques.  ; La danse classique n'est pas la seule danse qu'elle mérite, elle a également des bases en hip-hop, jazz et voguing. ; Arrivée en Corée du Sud vers la fin de son lycée, son coréen est assez bon pour des conversations de tous les jours, mais elle garde un accent japonais fort. ; Elle partageait sa passion de la danse avec sa grand-mère, raison pour laquelle elle comptait tant pour elle. ; Rie est gauchère, pourtant le cliché des gauchers écrivant mal ne lui correspond pas, on lui dit souvent que ses hanguls ressemblent à ceux d'un natif. ; Rie a des yeux très expressifs, peut-être trop, elle peut passer plusieurs messages rien qu'avec ses yeux. Elle a également le regard assez persistant, ce qui peut être souvent vu comme un intérêt, ou un problème sur une telle personne. ; Ne penser pas que ses origines font d'elle une bonne cuisinière, elle ne sait pas cuisiner grand chose. Sa gouvernante lui faisait à manger chez elle. Aujourd'hui, elle fait le nécessaire pour respecter son régime, et manger à sa faim. ; Les Shishido sont une famille de riches notables, la plupart travaillant dans l'administration japonaise. Son oncle est un juge bien connu dans sa ville d'origine. ; Rie n'a jamais eu de relation amoureuse depuis son premier petit ami, elle a eu des hommes ayant essayé, et même des femmes, mais elle a bien souvent peur de se lancer dans une nouvelle relation. ; Elle a le tic de se mordre la lèvre et de taper du pied au sol, tic nerveux.